agape

 

Repas pris en commun par les premiers chrétiens.
Le mot, qui vient du grec agapê, « amour », désignait, à l'origine, une collation frugale.

Chaque fidèle apportait du pain et du vin pour participer, après la cérémonie de la messe, à un léger repas dont le but était de rappeler l'idéal de partage, et de charité prôné par les chrétiens.

Au 6e siècle, l'agape célébrait les anniversaires des martyrs, mais la frugalité primitive avait fait place à un véritable banquet, et saint Augustin s'éleva contre ces excès. Le concile de Laadicée (366) avait interdit la célébration de l'agape dans les églises elles-mêmes, mais les festins n'en continuaient pas moins en dehors des lieux sacrés.

L'interdiction totale, sous peine d'excommunication, date, en France, du concile d'Orléans (541). La coutume de la distribution du pain bénit à la messe rappelle cette antique cérémonie.

Dans la langue moderne, le mot « agapes » (au pluriel » désigne, souvent avec une nuance ironique, un repas familial ou entre amis, marqué par l'abondance des mets et la gaieté ambiante.