Vin de carafe, le plus souvent rouge, qui se boit jeune et frais. Léger, désaltérant, bien fruité, il est issu du cépage gamay noir à jus blanc, qui trouve son terroir d'élection sur le sol granitique du Beaujolais.

Bien qu'il appartienne légalement à la Bourgogne viticole, le beaujolais est, en fait, un vin lyonnais, puisque son vaste vignoble (15000 ha) est situé - à l'exception d'un unique canton effectivement bourguignon - dans le département du Rhône.

Pendant la dernière guerre, des journalistes parisiens repliés à Lyon découvrirent le beaujolais et ses mérites. Après la fin des hostilités, ils lui firent une publicité enthousiaste. Connu maintenant non seulement de la France entière, mais aussi à l'étranger (Angleterre et Pays-Bas en particulier), le beaujolais doit une bonne part de sa notoriété à la campagne publicitaire qui accompagne chaque année l'arrivée du « beaujolais nouveau », offert à la vente à partir du 15 novembre.

Il existe neuf crus de beaujolais, tous rouges, aimables, d'une jolie couleur rubis brouilly et côte-de-brouilly, chénas, chiroubles, fleurie, juliénas, moulin-à-vent, morgon et saint-amour. Les autres appellations contrôlées s'appliquent à des vins rouges, rosés ou blancs, provenant de l'ensemble du Beaujolais qui se boivent dans l'année. Les « beaujolais » doivent titrer 9° pour les rouges, 9,5° pour les blancs; les «beaujolais supérieurs », 10°, qu'ils soient rouges, rosés ou blancs; enfin, les vins des meilleurs terroirs (une quarantaine de communes), titrant au moins 10°, ont droit, au choix du viticulteur, à l'appellation « beaujolais-villages » ou à celle de « beaujolais » suivie du nom de la commune d'origine.