Echassier migrateur de 60 cm d'envergure, au bec long et flexible, aux pattes courtes, qui constitue un gibier très estimé. On chasse la bécasse en mars-avril et d'octobre à novembre (c'est en automne qu'elle est la plus grasse et la plus tendre). Assez rare et difficile à chasser, à cause du mimétisme de son plumage feuille-morte, elle a depuis longtemps une grande réputation gastronomique. Dans la cuisine classique, on la laisse faisander de 4 à 8 jours (la peau du ventre est alors luisante, les plumes de la queue s'arrachent facilement, et le bec peut se rompre sous le doigt) et on en fait des salmis, des terrines ou des mousses. Les apprêts modernes préfèrent ne pas la laisser faisander et la cuisinent le plus souvent rôtie (éventuellement sur canapé) et non vidée (sauf le gésier). Le petit de la bécasse, appelé « bécasseau », ne doit pas être confondu avec le bécasseau maubèche, échassier migrateur qui fréquente les côtes de la Manche et de l'Atlantique, mais qui est de peu d'intérêt gastronomique.