La gastronomie de cette ancienne province française, qui a formé les départements de l'Indre et du Cher, est influencée par l'élevage du porc, des volailles et surtout du mouton, comme le prouvent ses apprêts de viande les plus typiques : gigot braisé à la sept-heures, saupiquet, sagourne, pâté de Pâques (au porc et aux ceufs durs), sanguette, dindon noir rôti, poulet en barbouille. La cuisine « à la berrichonne» se caractérise par la simplicité savoureuse et parfois rustique de ses préparations à cuisson lente. La soupe et la potée (aux fritons, dits « grignaudes ») y jouent un grand rôle, avec les légumes du potager, les « tartouffes » (pommes de terre) et la citrouille (utilisée aussi en gâteau); châtaignes et champignons de cueillette sont largement employés. Les ressources en poissons de rivière ont inspiré des recettes de carpe (à l'étuvée), de lamproie et de saumon (braisés). Une des caractéristiques de cette région vinicole, qui produit des vins d'appellation (reuilly, châteaumeillant, sancerre, quincy, ménetou-salon) et des vins gris, est l'utilisation du vin dans la cuisine : veufs au vin rouge, daubes et matelotes. Les fromages sont essentiellement des chèvres (valençay, pouligny, chavignol, levroux, selles-sur-cher). La culture des arbres fruitiers - cerisiers (production de kirsch), poiriers, noyers et noisetiers - explique l'utilisation des fruits dans les entremets sucrés (poirat, citrouillat, sanciaux, beignets) et les « lichouneries » (confiseries) forestines de Bourges (aux noisettes), massepains, sucres d'orge et croquets.