faisan

 

Gibier à plume originaire d'Asie, acclimaté en Europe dès le haut Moyen Âge.
En France, la chasse a considérablement réduit les populations de faisans, en dépit des apports périodiques d'animaux d'élevage.

Ceux-ci sont lâchés en janvier et se reproduisent sur le terrain, ou bien mis en liberté au moment de la chasse : dans ce cas, ce n'est qu'un gibier « prêt à tuer », dont la chair est beaucoup moins savoureuse que celle des faisans réellement sauvages. Les faisans jeunes et les poules faisanes peuvent être rôtis sans être bardés, alors que les bardes, sur le dos et sur la poitrine, s'imposent pour les vieux mâles, reconnaissables à leurs ergots en éperons. La poule a toujours une chair plus fine que le mâle. Seuls les très vieux oiseaux, d'ailleurs rares, doivent subir une maturation de 2 ou 3 jours au frais et au sec (sauf si leurs blessures sont importantes); on ne laisse pas faisander les bêtes d'élevage, leur viande risquant de « tourner » comme celle des volailles.

Le faisan jeune est rôti, de préférence « à point » (chair de l'aile légèrement rose), ou cuit farci en cocotte, souvent parfumé à l'alcool ou au vin. La plupart du temps, on ne sert que les ailes et les cuisses. On prépare aussi un fumet avec la carcasse pour cuisiner la sauce ou confectionner un consommé. Le faisan s'accommode également sauté, en fricassée, préalablement découpé en quatre (2 suprêmes et 2 cuisses) ou en six (2 ailes, 2 cuisses, 2 morceaux de poitrine). Quand il est plus âgé, on l'apprête en chartreuse ou en salmis, accompagné de choux braisés, de cèpes, de pâtes fraîches ou de pommes au lard et aux oignons. Les vieux sujets se cuisinent en daube, en pâté ou en terrine.

 

 

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